Dans un communiqué publié hier 19 mars [1], le Conseil des organisations palestiniennes de défense des droits de l’Homme [2] s’inquiète de l’effondrement de la situation des droits de l’Homme dans la Bande de Gaza, et de l’usage excessif de la force par les services de sécurité, face aux manifestations pacifiques qui se déroulent depuis le 14 mars.
Depuis cette date, de nombreuses manifestations ont lieu dans la bande de Gaza pour protester contre la vie chère et la situation économique désastreuse.
L’Association France Palestine Solidarité (AFPS) rappelle que cette situation est avant tout l’effet du blocus inhumain, proscrit par le droit international, qui étouffe l’économie palestinienne depuis maintenant 12 ans, après avoir commencé à la détruire depuis encore plus longtemps, une situation insupportable dénoncée par les manifestations de la population palestinienne. Mais le pouvoir de fait institué à Gaza a choisi de réprimer ces manifestations, emprisonnant des leaders de différents partis politiques palestiniens et les soumettant à de mauvais traitements. Ce sont des pratiques que l’AFPS dénonce, quels qu’en soient leurs auteurs.
L’AFPS demande aux autorités de Gaza, comme elle l’a demandé en son temps à celles de Ramallah, de libérer les personnes emprisonnées et de laisser s’exprimer la voix du peuple palestinien. Elle appelle les organisations palestiniennes à retrouver le chemin de l’unité face à une occupation qui cherche à détruire le peuple et la société palestinienne.
Elle rappelle que le blocus de Gaza, et la poursuite de l’occupation depuis plus de 50 ans, sont les premiers responsables d’une situation de plus en plus intenable pour l’ensemble du peuple palestinien. Il est temps, il est grand temps, que les États du monde entier imposent à Israël le respect du droit, en commençant par la fin de l’occupation et la levée du blocus de Gaza.
Le Bureau national de l’AFPS
20 mars 2019
[1] cité notamment par Maan News en arabe
[2] Le Conseil des organisations palestiniennes de défense des droits de l’Homme comprend dix organisations dont Al-Haq (titulaire en décembre 2018 du prix des droits de l’Homme de la République française), Al-Mezan, le Centre Palestinien des Droits de l’Homme, l’association Addameer pour la défense des prisonniers.