Départ de chez notre hôte à 8h00 pour rejoindre un oliveraie sur les hauteurs de Salfit en bordure de la colonie d’Ariel.
Nous sommes accueillis par les paysans qui nous expliquent qu’ils possèdent des oliveraies à la fois en bordure de la colonie mais aussi d’une parcelle à l’intérieur.
Ils nous racontent que la semaine précédente lors de la cueillette dans l’enceinte de la colonie, les militaires avaient refusé le passage des tracteurs le matin après être arrivé beaucoup plus tard que l’heure prévue pour ouverture des portes.
Et un autre jour, les paysans n’ont pu sortir de leurs parcelle qu’à 18h00 (En effet les palestiniens ayant des oliviers à l’intérieur de la zone de la colonie ont besoin d’autorisations et ont des heures d’ouvertures précises pour accéder à leurs parcelle et pouvoir cueillir.
L’ouverture le matin généralement est autour de 7h. Ensuite deux choix possible pour sortir. soit autour de 12h, soit 16h. Les entrées et sorties se font rapidement, pas plus de 15 minutes environ. Ces horaires pourtant imposés par l’armée elle-même ne sont pas toujours respectés)
Pendant la matinée nous rencontrons une famille qui nous explique que samedi dernier les soldats leurs ont interdit l’accès à leurs parcelles pourtant situées hors des murs de la colonie, sans motif précis.
Nous leurs avons demandé s’il était possible de les filmer en nous expliquant cette anecdote, mais l’un d’eux nous raconte qu’il a déjà fait de la prison et donc refuse qu’on le filme de peur qu’il y ait des représailles par la suite.
Nous terminons les cueillettes comme prévu à 12h30 puis après quelques photos et des remerciement nous sommes raccompagnés jusqu’au taxi et nous partons rejoindre B. Dans son bureau, qui est le siège local du PARC (association avec laquelle sont organisées les cueillettes) pour partager le repas du midi. Ensuite B. Est retourné au travail tandis qu’une partie d’entre nous est partie se balader dans Salfit.
A l’occasion de cette balade nous avons rencontré un fleuriste qui nous a invité à boire le thé et nous a fait visiter la vieille ville. Il nous a expliqué que son frère et lui avaient fait de la prison, 3 ans et 7 ans respectivement. Depuis leur sortie de prison leurs mouvements sont très limités : en effet il est stipulé sur leurs papiers d’identité qu ils ont fait de la prison. Il est difficile pour eux de passer les checkpoints et impossible de quitter le territoire. Nous avons également été invités chez sa mère qui nous a accueilli en pensant que nous étions israéliens. Nous avons été surpris de l accueil chaleureux du fait qu elle pensait que nous étions israéliens ; cela reflète là encore la tolérance du peuple palestinien et le désir des gens de vivre en paix.
En fin de soirée, après le repas, nous avons visité une coopérative d’huile d’olive où nous avons pu voir le procédé de préparation de l’huile, dont une partie est exportée en France.