Al-Marsad réitère son opposition farouche aux élections du 30 octobre 2018 dans les cinq villages syriens du Golan occupé, car ils sont illégaux, par nature non démocratiques et ont pour objectif d’étendre l’influence israélienne dans le Golan.
En organisant des élections municipales, Israël ne renforce pas les droits politiques de la communauté syrienne, mais nous divise et légitime sa revendication de souveraineté sur le Golan. Alors que le conflit fait rage sur la ligne de cessez-le-feu en Syrie même, Israël n’a cessé de renforcer son influence sur la région. Les élections sont tout simplement la dernière tentative d’Israël pour renforcer son emprise sur le Golan et pour obtenir la reconnaissance internationale de ses revendications sur notre pays.
Malgré les divisions initiales entre les 27 000 Syriens autochtones restants dans le Golan, à la veille des élections, notre peuple s’est rassemblé dans un mouvement unifié pour défendre ses droits inhérents et contre l ‘«israélisation» de la région. Cela s’est produit par l’ouverture d’un nouveau forum public pour un débat pacifique et civil. Grâce à cette nouvelle base ouverte au débat public, le peuple syrien a pu partager librement ses points de vue et surmonter les divisions. Au cours de la seule semaine écoulée, le mouvement communautaire contre les élections a obligé dix candidats à retirer leur candidature aux élections. Ensemble, en tant que communauté unie, nous continuerons à résister à l’occupation israélienne et à défendre nos droits en tant que Syriens.
Al-Marsad, en accord avec le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, rejette la légitimité des élections en vertu du droit international. Les élections violent le principe de base du droit humanitaire, spécifié dans les règlements de La Haye et les Conventions de Genève, qui imposent à Israël de ne pas appliquer ses propres lois dans un territoire occupé. Les élections sont également contraires à la déclaration internationale des droits de l’homme car, en vertu de la politique d’annexion d’Israël, elles restreignent considérablement le droit des Syriens de participer à un processus politique significatif pour un gouvernement démocratique représentatif. La loi israélienne n’autorise que les candidats à la citoyenneté israélienne – environ 20{49c69444adfa0b057aa5591c65ae37ccec5e603da12fa952fa85b5f3d8016590} de la population des cinq villages syriens restants – à se porter candidat.
Al-Marsad fait écho à toutes ses déclarations antérieures condamnant les élections comme illégales et invalides, continue d’appuyer le débat public ouvert et encourage la communauté tout entière à se rassembler, à surmonter ses divisions et à rejeter pacifiquement «l’israélisation» du Golan syrien occupé.
Ligne de cessez-le-feu et clôtures fortifiéesDéclaration publiée sur le site d’al Marsad, association de défense des droits de l’homme dans le Golan occupé