France : l'antisionisme est-il une forme déguisée de l'antisémitisme ?

Débat sur France 24 entre

  • Martine COHEN, Chargée de recherche au Groupe sociétés, religions, laïcités (GSRL) du CNRS
  • Jean-Paul CHAGNOLLAUD , Professeur des universités et directeur de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient (Iremmo)

Commentaire de Dominique Vidal, sur FB :

LES SIONISTES DE GAUCHE SONT PLUS SIONISTES QUE DE GAUCHE…

Voilà un débat bien instructif. Par la qualité de l’argumentation de Jean-Paul Chagnollaud. Mais aussi par la faiblesse de celle de Martine Cohen. Celle-ci confirme ainsi que les sionistes de gauche sont souvent plus sionistes que de gauche.

Martine Cohen affirme que les antisionistes veulent la destruction de l’État d’Israël. Mais, à part Dieudonné et Soral dont on sait qu’ils dissimulent leur antisémitisme derrière un vocabulaire antisioniste, elle ne cite personne. Encore une fois, quels sont ces antisionistes qui voudraient jeter les Israéliens à la mer ?

Elle ne dit pas non plus un mot de Netanyahou et de ses alliés/rivaux, qui veulent annexer la Cisjordanie et créer ainsi un seul État d’apartheid, conformément à la nouvelle loi fondamentale qui réserve le droit à l’autodétermination aux seuls Juifs. Ces aventuristes ne mettent-ils pas en danger, eux, l’existence d’Israël ?

Martine Cohen refuse aussi de parler des années d’avant-guerre, estimant que la création d’Israël a modifié la donne. Mais elle oublie de signaler que, sur 16 millions de Juifs, seuls 6 sont citoyens d’Israël. Ne lui déplaise, cela signifie que la majorité des Juifs ne répondent toujours pas à l’appel du mouvement sioniste. Faut-il les considérer pour autant comme antisémites ? Tout ce débat est GROTESQUE.

Il serait plus que temps que les sionistes de gauche qui se réclament de la lutte pour la paix se reprennent.

D. V.

21 février 2019
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