TUBAS (Ma’an) – Les autorités israéliennes ont confisqué 51 000 dunams (5100 Hectares) et isolé cinq villages de la vallée du Jourdain, au nord de la Cisjordanie occupée, a rapporté un responsable du dossier des colonies de peuplement israéliennes auprès de l’Autorité palestinienne.
Mutaz Bisharat a déclaré à la radio Voix de la Palestine que les autorités israéliennes avaient confisqué 51 000 dounams, isolé cinq villages et pris le contrôle de sources d’eau, de machines agricoles et de cellules solaires. Bisharat a ajouté que la politique israélienne était très claire en isolant les villages du district de Tubas, soulignant que ces zones étaient considérées comme des zones militaires fermées interdisant à leurs propriétaires d’entrer sans permis délivré par Israël.
Il a souligné qu’Israël avait pour objectif d’expulser les Palestiniens de la zone dans le cadre de son plan visant à s’emparer de la région de la vallée du Jourdain. La vallée du Jourdain représente un tiers de la Cisjordanie occupée, avec 88{49c69444adfa0b057aa5591c65ae37ccec5e603da12fa952fa85b5f3d8016590} de ses terres classées dans la zone C – sous le contrôle total de l’armée israélienne.
Les organisations internationales de défense des droits considèrent la poursuite de la campagne israélienne contre les Palestiniens dans la vallée du Jourdain, qu’il s’agisse de confiscations, de démolitions ou d’expulsions sous prétexte de la tenue d’exercices militaires, comme une violation du droit international humanitaire.
Depuis le début de l’occupation de la Cisjordanie en 1967, Israël a confisqué des centaines de milliers de dunams en les déclarant “terre d’Etat”. En 1968, les autorités israéliennes ont interdit aux Palestiniens d’enregistrer leurs terres et ont par la suite tiré parti du taux d’enregistrement foncier auparavant faible pour confisquer des zones actuellement ou précédemment utilisées par les habitants mais non enregistrées comme telles. Les terres confisquées sont ensuite utilisées pour construire des colonies exclusivement juives, tandis que la confiscation ultérieure utilise souvent le prétexte de la sécurité des colonies.