Palestinian BDS National Committee (BNC) : 18 événements probants de l'impact du BDS en 2018

Voici 18 faits notables montrant les impacts directs et indirects du BDS en 2018. Nous célébrons les progrès extraordinaires accomplis par le mouvement BDS pour les droits des Palestiniens avec votre soutien. Nous exposons les crimes d’Israël et les politiques d’apartheid et mettons en place des pressions pour y mettre fin.

S’il vous plaît faites un don pour nous aider à faire plus dans l’année à venir. Ensemble, nous pouvons et voulons que les mots «liberté, justice et égalité» ne soient plus une aspiration, mais une réalité.

  • Airbnb a décidé de ne plus tirer profit de la plupart des colonies israéliennes illégales établies sur des terres palestiniennes volées. Cela faisait suite à une campagne internationale menée par la coalition #StolenHomes d’organisations affiliées au mouvement BDS pour les droits des Palestiniens et les organisations de défense des droits de l’homme.

  • Ilhan Omar et Rashida Tlaib sont entrés dans l’ histoire en devenant le premier membre américain du Congrès à soutenir publiquement le BDS. Tlaib, la première femme américano-palestinienne élue au Congrès, a également exprimé son soutien à la réduction de l’aide militaire américaine à Israël.

  • Des mobilisations à travers le monde ont convaincu l’équipe nationale de football argentine , dirigée par le capitaine Lionel Messi, d’annuler son match de démonstration avec Israël.

  • La célèbre chanteuse Lana Del Rey est devenue l’une des 19 artistes à se retirer du festival Meteor en Israël, après que des milliers de fans et de militants du monde entier l’aient exhortée à respecter les lignes rouges palestiniennes. Shakira et Lorde faisaient partie des autres artistes ayant annulé leurs concerts en Israël cette année. Plus de 100 DJs et artistes de musique électronique ont rejoint le boycott culturel d’Israël sous #DJsForPalestine.

  • Le Congrès chilien a voté massivement pour interdire les produits des colonies israéliennes illégales construites sur des terres palestiniennes volées.

  • Les principales organisations du mouvement des femmes indiennes , représentant plus de 10 millions de femmes, ont endossé le mouvement BDS et demandé la libération de tous les enfants prisonniers palestiniens.

  • Amnesty International a appelé à un embargo sur les armes à l’encontre d’Israël . Il a critiqué les États-Unis et l’Union européenne pour leurs accords militaires avec Israël et les a tenus pour responsables du «soutien à des violations massives» des droits de l’homme des Palestiniens.

  • Le parti travailliste britannique a récemment voté en faveur du gel des ventes d’armes à Israël. En Irlande, un ministre d’État et 50 législateurs irlandais ont appelé l’Irlande à cesser d’armer Israël. Plus tôt, Dublin était devenue la première capitale européenne à soutenir le BDS pour les droits des Palestiniens. En Écosse , le fonds de pension Falkirk s’est retiré de la banque Hapoalim, devenant ainsi le premier fonds de pension des collectivités locales au Royaume-Uni à se séparer d’une société complice des violations des droits des Palestiniens par Israël.

  • Des parlementaires espagnols et portugais ont pris position pour les droits des Palestiniens et dénoncé les crimes de guerre israéliens et la “Loi sur l’état-nation juif”. Plusieurs villes d’Italie et de l’État espagnol ont appelé à un embargo sur les armes à l’encontre d’Israël.

  • Le Mouvement pour les vies noires a publié une puissante déclaration de solidarité avec le peuple palestinien et a appelé les États-Unis à mettre un terme à son aide militaire annuelle de 38 milliards de dollars à Israël. La ville de Northampton et l’État du Vermont se sont tous deux retirés d’un camp d’entraînement prévu par la police américaine pour apprendre les techniques de l’armée israélienne.

  • Quarante organisations internationales juives pour la justice sociale ont reconnu que le mouvement BDS pour les droits des Palestiniens avait démontré son engagement à «lutter contre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme et de bigoterie». Elles ont condamné les tentatives d’étouffement de la critique de la politique israélienne.

  • Le professeur George P. Smith, lauréat du prix Nobel de chimie en 2018 , a exprimé son soutien au mouvement BDS et à la réduction de l’aide militaire américaine à Israël.

  • Adidas a cessé de parrainer la Fédération israélienne de football (IFA) , qui comprend des équipes basées dans des colonies de peuplement illégales construites sur des terres palestiniennes volées, à la suite d’appels lancés par plus de 130 clubs sportifs palestiniens.

  • Des syndicalistes et des défenseurs des droits de l’homme en Tunisie et dans le monde arabe ont forcé la compagnie maritime israélienne Zim à suspendre ses liaisons vers la Tunisie.

  • La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants , représentant plus de 500 000 étudiants, vient de voter lors de son assemblée générale annuelle pour soutenir le mouvement BDS.

  • Leeds est devenue la première université britannique à se départir des entreprises impliquées dans le commerce des armes par Israël, à la suite d’une campagne du BDS menée par des activistes de la solidarité palestinienne. L’université a désinvesti plus de 1,2 million de dollars de participations dans des sociétés qui vendent du matériel militaire à Israël.

  • Les Quakers sont devenus la première église au Royaume-Uni à dire qu’ils “n’investiront dans aucune société profitant de l’occupation militaire [israélienne]”. Récemment, plusieurs églises américaines ont également voté en faveur du désinvestissement d’entreprises israéliennes et internationales complices des violations par Israël des droits de l’homme à l’encontre des Palestiniens.

  • En Afrique du Sud , Nkosi Zwelivelile Mandela, membre du parlement et petit-fils de Nelson Mandela, a affirmé le rôle crucial joué par BDS pour mettre fin à l’apartheid israélien.

Face à la manipulation par Israël de la définition de l’antisémitisme, la France marque officiellement un coup d’arrêt

Cela fait 15 ans que l’État d’Israël et le lobby pro-israélien agissent auprès de l’Union européenne pour promouvoir une définition manipulée de l’antisémitisme. Une définition banale mais assortie d’« exemples » qui entretiennent la confusion entre l’antisémitisme et la critique parfaitement légitime de l’État d’Israël et de sa politique. Avec un objectif simple : assurer l’impunité de l’État d’Israël et faire taire celles et ceux qui veulent s’opposer à ses crimes.

L’avant-dernier épisode a eu lieu le 6 décembre, lorsque le Conseil Justice et Affaires intérieures de l’Union européenne a adopté une déclaration sur la lutte contre l’antisémitisme, préparée et négociée dans le plus grand secret, qui inclut un article 2 invitant les États membres à adopter cette « définition ». Nous avons appris que les « exemples » avaient été explicitement écartés au cours de la négociation mais la propagande israélienne a agi comme si ces exemples avaient été adoptés.

Lors du Comité des Représentants permanents (Coreper 2) qui s’est tenu le 19 décembre à Bruxelles, le représentant de la France a tenu à rappeler que le Conseil Justice et Affaires intérieures a écarté les « exemples » qui lui avaient été initialement présentés. C’est une intervention que nous tenons à saluer, car elle marque un premier coup d’arrêt à la politique de manipulation mise en œuvre par le lobby israélien et ses alliés inconditionnels. Les autorités françaises, que nous avions alertées, et avec qui nous avons pu en parler, ont confirmé cette intervention.

La bataille n’est pas finie car le lobby pro-israélien va tout faire pour que les États membres de l’Union européenne adoptent la fameuse définition… assortie de ses exemples. Mais chacun saura maintenant qu’il s’appuie sur le mensonge et la manipulation.

Nous appelons toutes les personnes de conscience à ne pas laisser l’État d’Israël manipuler la lutte qui doit être menée de manière forte et sincère contre l’antisémitisme et le racisme sous toutes ses formes. Nous appelons la France, et tous les États membres de l’Union européenne, à refuser explicitement et définitivement cette « définition », et à ne plus jamais laisser l’État d’Israël intervenir dans nos affaires intérieures.

Le Bureau national de l’AFPS
20 décembre 2018

>>Voir aussi : notre dossier sur la « définition IHRA » de l’antisémitisme

LES RELATIONS DU POLE DE PSYCHIATRIE INFANTO-JUVENILE DE RENNES ET COPELFI: UN CAS D'IDENTIFICATION A L'AGRESSEUR ?

 COPELFI: QU’EST CE QUE C’EST ?

Association pour les Conférences de Psychiatrie de l’Enfant et de l’adolescent en Langue Française en Israël.

Fondée en 1989 par des psychiatres français (G. GACHNOCHI, M. VINCENT) et israélien (S. TYANO), cette association souhaite “favoriser le partage d’expériences cliniques et thérapeutiques entre professionnels de la psychiatrie infanto-juvénile de France et d’Israël. Le but est de permettre un échange et de promouvoir l’originalité des différents mouvements de la pédopsychiatrie française dans un pays jeune, curieux de tous les courants de pensées. Il permet aux professionnels français de la santé de découvrir un pays grâce aux rencontres confraternelles.”

Président de COPELFI en France: Eric GHOZLAN, Directeur du Pôle Enfance à l’association des Œuvres de Sauvegarde de l’Enfance/ Présidente en Israël: Dolly AMOYELLE.

Vice-Président: G. GACHNOCHI

Secrétaire Générale: Lydia LIBERMAN-GOLDENBERG (Vice-Présidente de l’Association Française de Psychiatrie).

En 2011, G. GACHNOCHI déclarait à Israël Magazine à l’occasion des 20 ans de l’association:

“… Le souhait est de réunir une fois par an les praticiens francophones et israéliens pour nouer des liens réguliers et approfondis et ce, au-delà de toutes déformations systématiques des médias européens et internationaux dès qu’il est question de l’État Hébreu afin de faire patiemment découvrir à chacun les réalités israéliennes, aussi bien à l’échelle du pays qu’au niveau de ses avancées dans les divers secteurs et domaines de notre profession.”

L’unité de psychiatrie infanto-juvénile de Rennes développe sa pratique sur la prise en charge du trauma suite aux actes terroristes en prenant appui sur l’exemple d’Israël non seulement dans sa coopération avec COPELFI mais aussi dans la recherche, en partenariat avec les universités israëliennes.

En 2018, cette collaboration se concrétise dans plusieurs colloques internationaux donnant la parole aux 3 mêmes associations et institutions: Pôle pédopsychiatrie Rennes, associations ALFEST et COPELFI.

  • Mai 2018 “Trauma, Terreur, Terrorisme, Vague après vague”, Paris.
  • Octobre 2018 “Les attentats, leur traumatisme, son devenir”, Israël (Saison Croisée)
  • 14 Décembre 2018 “Équipes mobiles et Psychotraumatismes. Quelles enjeux, quelles pratiques?”, Rennes 1 Le Diapason

L’État d’Israël assume jusque dans ses lois constitutionnelles de coloniser les territoires palestiniens et d’instituer l’Apartheid à l’intérieur de ses frontières. Les rapports et résolutions de l’ONU attestent de l’attaque de la dignité et de la viabilité des populations palestiniennes et de l’illégalité de l’occupation.

Le sujet d’étude principal de cette coopération internationale de professionnels de la santé mentale réside dans les notions de prise en charge du psychotrauma des victimes du terrorisme, et notamment ses conséquences sur les enfants et les adolescents.

Développer la recherche en psychiatrie sur la connaissance de l’expression des symptômes du trauma dans un contexte de guerre, de terrorisme ou d’oppression est certes, nécessaire.

En revanche, le choix de s’appuyer sur l’exemple d’Israël revient à se rendre complice de l’État colonial et d’apartheid qui attaque depuis 70 ans la dignité et la survie même de tout un peuple en Palestine.

La recherche et la coopération sur le terrain en psychiatrie, qu’elle soit de l’enfant, l’adolescent ou l’adulte doit bénéficier au système de santé mentale en Palestine.

Jaber Wael al Badawi, Qusai Imad al Badawi et Muhammad Nasser al Baddawi, âgéd de 13 à 15 ans, arrêtés le dimanche 16 décembre 2018 par l’armée israélienne dans le camp de réfugiés d’Al Arroub pès de Hébron.

Quelles sont les conséquences pour les palestien-ne-s, adultes et enfants, sur le plan de la santé physique et psychique, de l’occupation militaire, l’oppression, l’emprisonnement sans inculpation ni procès à partir de 12 ans, la torture, le meurtre, le contrôle de la circulation des personnes, l’exil, la destruction de maisons et de champs cultivables…?

Autant de thèmes de recherche des modalités de prise en charge et d’accès aux soins indispensables à soutenir auprès des praticiens et praticiennes palestinien-ne-s.

Nous (Collectif de citoyens, professionnels du secteur médico-social rennais) demandons à l’université Rennes 1, à son unité de pédopsychiatrie, aux associations de praticiens et leurs adhérents, aux participants à ce colloque, de cesser toute coopération professionnelle et de recherche avec COPELFI et les universités israéliennes.

Nous demandons aux professionnels de la santé mentale en France de refuser de se rendre à tout colloque et symposium en Israël, (telle la conférence de l’IARPP en 2019 à Tel Aviv) et de soutenir le réseau de santé mentale en Palestine.

http://www.chroniquepalestine.com/union-palestinienne-travailleurs-sociaux-et-des-psychologues-condamne-tenue-conference-iarpp-2019-israel/

Aucun service de psychiatrie, ni aucune filière universitaire ne peut se faire le relais des institutions d’un état colonial et un régime d’apartheid. Aucun service de psychiatrie ni aucune filière universitaire ne peut se voir orienter des moyens à dessein de normaliser les relations par la collaboration de recherche avec les institutions d’un état colonial et d’apartheid.

Non à la psychiatrie d’État ! Oui au service public de psychiatrie !

SIGNEZ ET RELAYEZ !

Tout le monde peut agir contre la banalisation de l'apartheid israélien !

Une initiative d’une habitante de Rennes contre la tenue de l’Eurovision à Jérusalem (mail reçu aujourd’hui par notre association)

Bonjour,
En passant, je lisais l’info que Chimène Badi et Emmanuel Moire sont candidats à l’Eurovision 2019. Je ne connais pas ces artistes mais ils semblent être les plus connus parmi les candidats. On devrait leur demander de renoncer publiquement à cette candidature.
J’ai écrit ce texte à Emmanuel Moire. Chacun pourrait lui envoyer sur son facebook ou twitter :

https://fr-fr.facebook.com/emoire.fancluboff/

Monsieur Moire,

Vous êtes candidat à l’Eurovision 2019 qui doit se tenir à Tel Aviv en Israël. Vous qui chantez l’amour et le respect de chacun dans son intégrité, vous ne pouvez ignorer que l’état d’Israël viole impunément depuis des décennies le droit international.

L’état d’Israël occupe les territoires volés aux Palestiniens, empêche les réfugiés de rentrer chez eux, les contraints à vivre dans des conditions indignes et massacre des civils qui manifestent pacifiquement.

Vous ne pouvez ignorer que depuis plus de 10 ans, les habitants et les réfugiés de Gaza sont soumis à un blocus total de la part de l’état d’Israël et qu’ils survivent dans des conditions misérables : 4h d’électricité par jour, de moins en moins d’eau potable, l’impossibilité d’importer des matériaux nécessaires à la reconstruction de leurs habitations détruites par l’armée israélienne, un manque croissant de matériel médical et de médicaments…

Vous ne pouvez ignorer que l’état d’Israël a érigé un mur de séparation long de 800 kilomètres, empiétant sur les terres palestiniennes et enfermant la population palestinienne en Cisjordanie et à Gaza, les privant de la liberté de circuler pourtant inscrite dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Depuis le mois de juillet 2018, le législateur a formalisé l’apartheid dans les lois fondamentales d’Israël, avec la « loi de l’État nation juif », qui confère un mandat constitutionnel de discrimination raciale contre les Palestiniens.

Dans le même temps, le régime d’apartheid d’Israël s’efforce de présenter un visage plus agréable d’Israël en utilisant l’art pour blanchir des décennies d’oppression et de dépossession des Palestiniens.

Au nom du peuple palestinien, je vous demande, Monsieur Moire, de renoncer à être candidat à l’Eurovision 2019 et de le faire savoir publiquement. Vous qui chantez l’amour et le respect de chaque être, refusez d’être complice de l’Apartheid.

Vous pouvez l’adapter à Chimène Badi. Mais il faudrait trouver la bonne adresse pour qu’elle le reçoive !

De quoi la « saison croisée » France-Israël est-elle le nom ?

Hasbara : littéralement « explication », « éclaircissement », un euphémisme pour camoufler la propagande d’État…

Dès 2008, un article du quotidien israélien Haaretz dénonçait les dessous de l’affaire. Il révèle que les artistes qui demandent le soutien du ministère de la culture pour l’exportation de leurs réalisations à l’étranger doivent signer un contrat spécial et très confidentiel avec le ministère de la culture. Ce contrat stipule « (…) qu’il ne devra pas se présenter comme un agent, émissaire ou représentant du ministère » mais qu’il s’engage en tant que prestataire « à fournir des services de qualité au ministère » pour « promouvoir les intérêts politiques de l’État d’Israël à travers la culture et les arts, en contribuant à créer une image positive d’Israël ».

En 2009, juste après l’agression contre Gaza, Shimon Peres déclarait aux professionnels du cinéma israélien : « (…) Malgré le boycott culturel international, des films réalisés après la guerre du Liban, comme Beaufort, Valse avec Bashir, ou Lebanon ont obtenu de grands succès, non pas en tant que films de guerre, mais en tant qu’œuvres relatant des histoires personnelles qui soulèvent des dilemmes humains difficiles ». La directrice de l’école de cinéma de Maale, pourtant proche des milieux nationaux religieux, défend également ces films souvent accusés d’anti-patriotisme en Israël : « Les intrigues de ces films montrent que nos soldats aussi ont des sentiments. On voit des être humains et pas des bourreaux. Ils sont humanisés. Ainsi les spectateurs étrangers comprennent les dilemmes de nos combattants. Montrer les incertitudes de nos soldats, ça sert la cause d’Israël. »

« Nous enverrons à l’étranger des romanciers et des écrivains connus, des compagnies théâtrales, des expositions… Nous montrerons ainsi une meilleure image d’Israël, pour ne plus être perçus comme un pays en guerre. »

Arye Mekel du Ministère israélien des Affaires étrangères – Début 2009, juste après l’agression militaire israélienne contre Gaza.

Tout récemment, Nissim Ben Sheetrit, haut responsable du ministère israélien des Affaires étrangères, définit ainsi le rôle de la Division des Affaires Culturelles et Scientifiques du ministère des Affaires étrangères (DCSA) qui est : «(…) d’utiliser les productions culturelles israéliennes pour atteindre les objectifs politiques de l’État d’Israël. C’est d’autant plus nécessaire face aux défis auxquels doit faire face l’État d’Israël confronté à l’expansion des actions de délégitimation et de boycott (…) Utiliser la culture israélienne comme un reflet positif de l’État d’Israël est un moyen pour développer et renforcer les liens diplomatiques. Pour nous, renforcer une image positive d’Israël est un but en soi (…) ».

«Nous considérons la culture comme un outil de premier ordre pour la hasbara [propagande]. En ce qui me concerne je ne fais aucune différence entre la hasbara et la culture.»

Nissim Ben Sheetrit

L’État israélien attaque les artistes et les institutions culturelles ou les œuvres exportées à l’étranger qui le dérangent

« si la censure s’avère nécessaire, je censurerai ».

Miri Regev, ancienne brigadière générale de l’armée israélienne chargée de la censure et de la communication militaire et actuelle ministre israélienne de la culture et du sport, lors de sa prise de fonction en mai 2015 

Le Théâtre de Haifa Al-Midan s’est ainsi vu retirer son budget en 2015 pour avoir «tenté de dénigrer l’État».

« Je suis fière de dire qu’une institution culturelle portant atteinte à l’État ne bénéficiera pas de son soutien. »

Miri Regev

La ministre a d’ores et déjà prévu de réduire de 33 {49c69444adfa0b057aa5591c65ae37ccec5e603da12fa952fa85b5f3d8016590} les subventions des organisations culturelles qui refusent de se produire dans les colonies et d’augmenter de 10{49c69444adfa0b057aa5591c65ae37ccec5e603da12fa952fa85b5f3d8016590} le budget de celles qui y consentent.

Miri Regev s’est ainsi réjouie de ce que la compagnie nationale israélienne de théâtre se produise en novembre prochain dans la colonie de Kiryat Arba, proche d’Hébron : « Voilà comment un théâtre national doit se comporter ».

Le ministère des affaires étrangères israélien vient d’ordonner à son ambassadrice à Paris de boycotter l’inauguration du 18ème festival du cinéma israélien qui se tiendra à Paris du 13 au 23 mars 2018. Motif : le film choisit pour l’ouverture du festival, « Foxtrot », du réalisateur israélien Samuel Maoz. film qui a pourtant obtenu le Lion d’argent Grand Prix du Jury à la Mostra de Venise en 2017. Foxtrot avait déjà déchaîné la colère de la ministre de la culture Miri Regev car il montre un soldat israélien abattre un Palestinien à terre et désarmé rappelant l’événement réel survenu en mars 2016 à Hébron. Un jeune infirmier franco-israélien faisant son service militaire en Israël a abattu de sang froid un Palestinien blessé et déjà au sol. Ce meurtre odieux dénoncé par les médias internationaux avait contribué à dégrader un peu plus l‘« image positive » d’Israël que la hasbara s’efforce tant de promouvoir à l’étranger.

Récemment, les attaques se sont multipliées contre la Galerie Barbur, une galerie d’art alternative de Jérusalem, qui a eu le tort d’accueillir des paroles dissidentes : une conférence d’Éléonore et Raphael Bronstein à propos de leur livre « la Nakba en Hébreu », une autre de Breaking the silence, une association d’anciens soldats témoignant des crimes de guerre perpétrés par l’armée israélienne en Cisjordanie et à Gaza. La Galerie a été condamnée à quitter ses locaux avant le 1er février 2019.

Enfin, le 22 octobre dernier, la commission des lois israélienne adoptait un projet de loi qui doit permettre de couper les subventions publiques aux films et pièces de théâtre accusés de ne pas faire preuve de « loyauté » envers l’État. Ce projet de loi sera débattu à la Knesset dans le courant du mois de novembre et sa majorité dominée par l’extrême droite ne laisse que peu d’incertitude sur son adoption.

Tout cela dans un contexte qui depuis l’adoption le 19 juillet dernier de la loi qui fait d’Israël l’État-nation du peuple juif, niant toute légitimité au peuple autochtone, reléguant définitivement les Palestiniens d’Israël à un statut de citoyens de second rang, destituant la langue arabe comme seconde langue officielle d’Israël. L’État d’apartheid est désormais une réalité institutionnelle en Israël !

Tous les artistes israéliens qui s’opposent à la politique d’apartheid et à la colonisation, qu’ils soient juifs ou Palestiniens de 48 sont désormais dans le collimateur de l’État !!!

Le boycott culturel ne s’oppose ni aux oeuvres, ni aux artistes mais à la « hasbara » au « blanchiment » institutionnel de l’État d’apartheid et de colonisation israélien

Le boycott culturel ne s’oppose ni aux produits culturels, ni aux artistes mais à la « hasbara » de l’État d’apartheid israélien

En effet, le BDS palestinien, boycott culturel inclus, : « (…) souscrit à la définition acceptée internationalement de la liberté d’expression, telle que stipulée au pacte international des Nations Unies relatif aux droits civils et politiques » (…) « il est institutionnel et ne cible pas les personnes en tant que telles » (…) « il rejette par principe le boycott des personnes basés sur leur identité (comme leur citoyenneté, origine, sexe ou religion). » (Directives PACBI.). Ainsi, le financement à la production de produits culturels par l’État d’Israël n’est pas en soi cause de boycott. Par contre le financement et le soutien à la diffusion, à la distribution de ce produit culturel à l’exportation par un organisme d’État est cause de boycott.

C’est bien le cas de cette saison croisée et de toutes les initiatives qu’elle labellise !

Se pose la question de la responsabilité de celles et ceux qui, en France, persistent à passer convention et programmer des spectacles ou autres événements culturels soutenus par des organismes officiels israéliens.

Distribuer ces produits labellisés, n’est-ce pas cautionner, voire se rendre complice de ce système qui organise et planifie l’atteinte à la liberté d’expression des artistes israélien.ne.s ? qui en fait des instruments de sa propagande ?

BOYCOTT – DÉSINVESTISSEMENT – SANCTIONS

jusqu’au respect par Israël du droit international !