Nous nous amusons ci dessous à reproduire l’interview donnée à Ouest-France par Bruno Cressard, vice-président de l’Union des entreprises d’Ille-et-Vilaine et avocat apparemment non familier de la défense des Droits de l’Homme… Nous remplaçons juste les illustrations de la rédaction d’Ouest-France par quelques images glanées auprès des mouvements de défense des droits de la personne en Palestine et en Israël. Juste pour rappeler de quel écosystème se nourrit la “start-up nation” qui émerveille le patronat brétillien.
Jamais Israël n’a reçu une aussi importante délégation de chefs d’entreprise français. Du 13 au 17 octobre, 185 patrons bretons voyagent à Tel Aviv et Jérusalem pour faire du réseau, établir des contacts, examiner les opportunités d’affaires. Explications avec Bruno Cressard, avocat et vice-président de l’Union des entreprises d’Ille-et-Vilaine, qui organise ce voyage.
Chaque année, l’Union des entreprises d’Ille-et-Vilaine (UE 35, le Medef bretillien) organise un voyage pour permettre aux entrepreneurs de s’ouvrir à l’international.
Après Londres sur le thème des conséquences du Brexit, en 2016, Bruxelles et les institutions européennes, en 2017, 185 patrons de PME et TPE, représentants de l’immobilier, de l’alimentaire, des banques, de l’innovation numérique et des services aux entreprises, décollent pour Israël, du 13 au 17 octobre.
Entretien avec Bruno Cressard, avocat et vice-président de l’UE 35 :
Chaque année, l’Union des entreprises d’Ille-et-Vilaine organise un voyage pour permettre aux entrepreneurs de s’ouvrir à l’international. Pourquoi Israël cette année ?
Depuis quinze ans, Israël aligne des indicateurs économiques à nous faire pâlir d’envie : une croissance ininterrompue de son PIB, grâce notamment à l’exportation, une discipline budgétaire et fiscale, et un taux de chômage inférieur à 4 {49c69444adfa0b057aa5591c65ae37ccec5e603da12fa952fa85b5f3d8016590}.
Israël se définit comme la Start-up nation et tout y est fait pour faciliter la croissance des entreprises qui sont poussées à l’innovation. Il nous est apparu intéressant de comprendre les ressorts de cette croissance, dont les fruits semblent cependant mal partagés. Lorsque Patrick Drahi, président d’Altice, nous a proposé, lors d’un dîner débat de l’UE 35, de nous accueillir en Israël, nous avons saisi l’occasion.
La délégation comporte 185 entrepreneurs et encore vous avez dû refuser du monde ! Pourquoi cet engouement des patrons bretons pour Israël ?
Le but n’est pas de battre des records de participation, même si nous venons d’apprendre qu’Israël n’a jamais reçu une aussi importante délégation de chefs d’entreprise français… Mais de permettre aux chefs d’entreprise d’Ille-et-Vilaine de découvrir l’écosystème d’un pays et les opportunités d’affaires. Nos adhérents ont trouvé que cette proposition de voyage en Israël correspondait à leurs attentes.
Bitter dates, un reportage de Kav La'Oved sur l'exploitation des travailleurs palestiniens par les colons de la vallée du Jourdain
Vous avez travaillé pendant un an sur l’organisation de ce voyage. Était-ce plus compliqué que pour d’autres destinations ?
Nous avons eu de nombreux contacts avec l’Ambassade d’Israël en France comme avec l’Ambassade de France en Israël et tous nos interlocuteurs nous ont grandement aidés à l’organisation. Bien évidemment, nous avons suivi de près la situation en Israël, afin de garantir la sécurité de la délégation et le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian lui-même, s’est investi à nos côtés.
Plusieurs visites d’entreprises spécialisées dans la cybersécurité, les médias et télécommunications, l’intelligence artificielle et les objets connectés, sont au programme ? Quel accueil vous ont fait les patrons israéliens ?
Je ne vais pas vous dévoiler tout le savoir-faire que nous mettons en œuvre avec Hervé Le Jeune, délégué général de l’Union des entreprises 35, mais je peux vous dire que nos interlocuteurs en Israël sont très heureux à l’idée de recevoir notre délégation et ont facilité l’établissement du programme de conférences et visites.
Lors de la préparation de ce voyage, nous avons été frappés par l’intérêt porté par les chefs d’entreprise Israéliens à la relation avec la France et leur connaissance de notre économie, notamment de l’écosystème numérique rennais.
Quelles sont les relations d’affaires qui existent déjà entre Israël et l’Ille-et-Vilaine, ou la Bretagne en général ?
Yves Rocher est implanté là-bas. Il y a également le groupe Beaumanoir, des entreprises de l’agroalimentaire et du numérique. Mais je suis persuadé que nombre de membres de notre délégation vont profiter de ce voyage pour examiner les opportunités d’affaires en Israël.
L’article, avec ses illustrations originelles est consultable sur le site de Ouest-France : https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/entretien-economie-185-patrons-bretons-s-envolent-pour-israel-6016199