Catégorie : Cueillette des olives
18ème campagne de cueillette des olives en Palestine occupée - Farkha, 16 et 17 Octobre
Mercredi 16 octobre
Cueillette des olives à Deir Ballut, entourée de trois colonies. Plus de cent personnalités officielles, gouvernorat, policiers, étudiants sont réunis pour l’inauguration officielle de la cueillette, sous le regard des médias.
Rencontres et discussions notamment avec deux policiers qui nous parlent de leur famille : un frère en prison à vie depuis quinze ans, un frère exécuté par l’armée israélienne.
Pendant la journée, rencontre avec une jeune femme de 23 ans qui nous dit avoir peu d’espoir sur l’avenir de la Palestine, mais n’imagine pas vivre ailleurs.
L’après midi : à Naplouse, nous nous rendons au camp de Balata. Les points qui nous ont le plus marqué au cours de notre rencontre avec le rédacteur du journal du camp:
- Le non droit de vote aux municipales de Naplouse pour les réfugies, ne sont ils pas des habitants de Naplouse ?
- Ils disent vivre un racisme de la part des gens de Naplouse
- Les différences de droits entre palestiniens et réfugiés , écoles, accès aux soins…
- La structure de la ville avec ses rues étroites
Expérience à renouveler pour les prochains groupes. Tous les participants ont beaucoup apprécié.
Jeudi 17 octobre
Cueillette à Sarta, village palestinien a proximité de Barkan, entouré de deux colonies de peuplement, pour un des groupe, l’autre groupe allant vers Kiryat Netafim, avec un reportage de la télévision palestinienne. Les deux jeunes palestiniens qui nous accompagnent nous disent qu’eux même et leurs frères travaillent en Israël et dans les colonies.
Ce jeudi soir , Baker nous a prévu une fête d’au revoir et nous rejoindrons Jérusalem demain, vendredi pour un échange avec Michel Warschawski.
18ème campagne de cueillette des olives en Palestine occupée - Halhul, mardi 15 Octobre
Une coopérative de résistance
- – De maintenir à un prix équitable le cours du raisin incitant les gens à cultiver à nouveau leur terre ou à s’installer comme nouveau viticulteur, en leur garantissant une juste rémunération et donc en limitant la mise en concurrence entre producteurs.
- – De favoriser ainsi la solidarité entre paysans en cas “de coups durs” dans la production et/ou face aux exactions des colons ou du gouvernement israélien (en 2018, 1300 pieds de vignes ont été tronçonnés par les colons, étonnamment l’armée israélienne n’était pas à son point de vigie cette nuit là…).
- – De limiter les pertes en transformant la matière première en jus de raisin voire en debs (sorte de sirop épais que les palestiniens mangent au petit déjeuner).
18ème campagne de cueillette des olives en Palestine occupée - Farkha, mardi 15 Octobre
18ème campagne de cueillette des olives en Palestine occupée - Halhul, lundi 14 Octobre
- La nécessité de changement de système créé par et pour une minorité de personnes qui privatisent et conservent pour eux-même les richesses souvent produites par le labeur d’autres. Système créateur de pauvreté comme ici en Palestine par la destruction de la capacité des villages à produire. (expulsions, destructions des infrastructures et plantations, vols des terres)
- Le problème de la dépendance économique alimentaire et technologique au régime oppresseur (inondation du marché par les produits Israéliens à prix cassés) et de la nécessité d’en sortir par la création d’organisations collectives et indépendante à taille humaine (type coopératives, regroupements ayant fait leurs preuves pour assurer l’autosuffisance dans un système colonial).
- La différence entre “souveraineté alimentaire et “sécurité alimentaire” : si cette dernière prévoit un accès équitable à l’alimentation, elle ne garantit pas le contrôle de la distribution aux producteurs eux-même.
- De l’intérêt du commerce en circuit court (économie populaire) et de la redéfinition et/ou de la création (recréation) du lien direct entre consommateurs et producteurs “le consommateur se définissant par ce dont il a besoin” (qualité//quantité).
- De l’importance de “l’éducation” alimentaire et au rapport à la terre et de l’indispensable formation technique (agro-écologie, nouvelles technologies…)